- taillole
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⇒TAILLOLE, TAÏOLE, subst. fém.Région. (Provence, Catalogne). Ceinture, le plus souvent en laine rouge, enroulée plusieurs fois autour de la taille et servant à retenir le pantalon. On voit paraître sur le seuil un voyou maigre de quatorze ans. Il a des bandes molletières, un énorme bonnet de police et une large taïole d'étoffe retient son pantalon (PAGNOL, Marius, 1931, I, 1, p. 16). En attendant, on bâfrait, on déboutonnait son pantalon de peau de diable, on desserrait sa taillole de laine rouge (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 187).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1665 (THEVENOT, Relation d'un voyage fait au Levant, p. 572 ds Fr. mod. t. 21, 1953, p. 139). Empr. à l'a. prov. talhola « id. » (déb. du XIVe s. ds LEVY Prov.), de talhar « tailler », du lat. tardif taliare, v. tailler. Bbg. GERMI (Cl.). Mots de Gap... Grenoble, 1985, p. 168. — QUEM. DDL t. 33.
ÉTYM. 1665, le Français moderne; du provençal talhola, XVe, lat. taliare « tailleur ».❖♦ Régional. Ceinture de laine enroulée plusieurs fois à la taille.1 (…) le jour où ma fille, à l'âge de sept ans, me demanda pour Noël un pantalon de velours à côte « comme les hommes qui travaillent à la voie du chemin de fer », croyez bien qu'outre les braies côtelées, elle eut la « taillole rouge », la longue ceinture de laine qui ceint trois fois les reins, frangée à chaque bout.Colette, De ma fenêtre, 25 déc. 1940, p. 50.2 (…) il enfonce ses mains sous sa taillole et y reste là à blaguer les femmes, tout faraud, à se balancer d'un pied sur l'autre (…)J. Giono, Angiolina, Pl., t. I, p. 751.
Encyclopédie Universelle. 2012.